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Des scientifiques de CAST publiés à l’échelle internationale dans le cadre de la plus grande étude génétique sur le saumon sauvage en Amérique du Nord

4 avril 2019 - South Est, N.-B. : L’équipe scientifique de CAST (Collaboration for Atlantic Salmon Tomorrow) composée de six scientifiques a récemment achevé la plus vaste étude sur la génétique du saumon sauvage de l’Atlantique dans une rivière nord-américaine. Leurs travaux évalués par les pairs portant sur la rivière Miramichi ont été publiés dans la revue internationale Molecular Ecology.

L’équipe était composée des membres suivants :

Dr Kyle Wellband - chercheur postdoctoral au Canadian Rivers Institute, Université du Nouveau-Brunswick

Dr Claire Mérot, Université Laval

Dr Tommi Linnansaari, Canadian Rivers Institute, Université du Nouveau-Brunswick

Dr J. A. K. Elliott, Vice-président technique et des opérations dans les eaux douces, Cooke Aquaculture

Dr R. Allen Curry, Canadian Rivers Institute, Université du Nouveau-Brunswick

Dr Louis Bernatchez, Université Laval

 

Aucune étude antérieure en Amérique du Nord n’a examiné les différences chez le saumon de manière si détaillée. Grâce à la technologie de pointe utilisée par l’équipe scientifique CAST, les chercheurs ont pu déterminer si le matériel génétique des saumons de retour dans différents affluents de la rivière Miramichi est différent. Ils se serviront également de la technologie pour identifier les parents de saumons juvéniles nés dans la nature, notamment des parents de saumons sauvages protégés des prédateurs pendant deux ans à l’écloserie de la Miramichi Salmon Association à South Esk.

Cette étude a révélé que, contrairement au saumon atlantique européen, le nombre de chromosomes du saumon atlantique de la rivière Miramichi était différent, ce qui lui permet probablement de s’adapter à des cours d’eau différents et aux changements climatiques. Les scientifiques ont également découvert qu’il n’existait pratiquement aucune différence génétique entre le saumon sauvage de l’Atlantique de la Miramichi Nord-Ouest et de la Miramichi Sud-Ouest. Cela diffère de ce que l’on sait de nombreuses autres rivières à saumon dans le monde. Les scientifiques ont maintenant prouvé que le matériel génétique ne déterminait pas l’affluent dans lequel reviendrait un saumon de l’Atlantique de la Miramichi.

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 Dr. Kyle Wellband
 

Le Dr Kyle Wellband, originaire de Sackville au N.B. était l’auteur principal de l’étude. « Il s’agit d’une découverte majeure. Nous nous attendions à ce que les poissons des bras sud-ouest et nord-ouest de la Miramichi soient différents, mais ils ne le sont pas », explique le Dr Wellbrand. « Pêches et Océans Canada (MPO) et d’autres parties prenantes peuvent se sentir réconfortés par le fait que, pour la première fois, nous avons une image très claire de la structure génétique de l’ensemble du bassin-versant. L’étude démontre que les poissons sont naturellement adaptés à la rivière, mais pas à un bras spécifique de la rivière, comme on le pensait auparavant. »

Avec ces découvertes, les scientifiques exhortent le MPO à permettre aux scientifiques de CAST d’examiner les avantages d’une nouvelle stratégie de préservation dans le cadre de laquelle les jeunes saumons de l’Atlantique sauvages sont capturés et protégés des prédateurs à l’écloserie de South Esk jusqu’à ce qu’ils soient prêts à frayer dans la rivière. Le MPO a autorisé la collecte, mais non la libération des quelque 8 000 poissons actuellement à South Esk qui doivent frayer au cours de cet automne et des automnes à venir.  

Le temps presse. Ces 8 000 poissons contribuent aujourd’hui de manière significative à l’ensemble de la population de saumon sauvage du nord-ouest de la Miramichi aujourd'hui. La grande majorité des saumons sauvages de l’Atlantique qui migrent vers la mer ne reviennent pas pour frayer. L’année dernière a été l’une des pires de l’histoire. Une inaction continue peut conduire à une population de saumon atlantique trop petite pour se maintenir, à l’image de ce qui s’est déjà passé dans plusieurs de nos rivières, et notamment dans le fleuve Saint-Jean. Les 8 000 poissons de l’écloserie pondront environ 25 millions d’œufs qui sont essentiels au renouvellement de la population menacée que constitue le saumon sauvage dans la Miramichi.    

Personne-ressource :     

 

Dr Kyle Wellband

Chercheur postdoctoral au Canadian Rivers Institute, Université du Nouveau-Brunswick

Courriel : kwellban@unb.ca

Téléphone : 226-350-0661.

 

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