J.D. Irving, Limited (JDI) constitue le principal commanditaire privé d’un partenariat qui comprend l’Université Laval, l’Université du Nouveau-Brunswick et les provinces du Nouveau-Brunswick et du Québec. Ce projet de cinq ans est axé sur la compréhension des répercussions des tiques d’hiver, du changement climatique et de la prédation sur les populations d’orignaux.
Les tiques d’hiver ont toujours été présentes au Nouveau-Brunswick, mais les hivers plus doux et les périodes de couverture neigeuse plus courtes pourraient avoir généré les conditions idéales pour l’augmentation de la tique. Les provinces voisines, comme le sud du Maine et le New Hampshire, ont enregistré des taux de mortalité allant jusqu’à 75 % des petits d’orignaux, où les populations de tiques d’hiver sont élevées. Il a été estimé que jusqu’à 80 000 tiques pouvaient infester un seul orignal. En utilisant le système de capture et remise en liberté pour recueillir des mesures et fixer des colliers GPS, ces recherches permettront la collecte de données sur les orignaux au Québec et au Nouveau-Brunswick et examineront les facteurs pouvant entraîner des effets négatifs sur la santé des populations.
Un vétérinaire de la faune travaille actuellement avec les chercheurs pour s’assurer que les animaux sont correctement pris en charge pendant l’étude. L’équipe de recherche est ravie d’avoir aidé le Dr Michelle Oakley dans le cadre de ce travail. Le Dr Oakley est la Yukon Vet du National Geographic dans le Yukon, ainsi que la Wilderness Vet de NBC. En plus de ces émissions de télévision, elle a également figuré dans le numéro de mai 2018 de The Oprah Magazine.
« C’est formidable de voir ce projet se concrétiser. Nous sommes tous préoccupés par les tiques d’hiver, et ce jusqu’au Yukon où nous en avons rencontrées. Le changement climatique modifie véritablement le cycle de vie des parasites comme les tiques, et les orignaux y sont très sensibles », explique le Dr Oakley. « Je suis tout simplement impressionnée par le fait que J.D. Irving s’intéresse autant à l’orignal sur ses terres et que la société fasse son possible pour s’assurer que cet animal survive dans cette partie de notre écosystème. »
L’équipe de recherche est parvenue en hélicoptère jusqu’à l’un des sites de recherche au Nord du Nouveau-Brunswick. |
La recherche consiste en cinq objectifs principaux :
1. Évaluer la santé et l’état physique de l’orignal, ainsi que les changements démographiques et leurs causes.
2. Évaluer l’utilisation de l’habitat de l'orignal et de la tique et comprendre comment les changements dans le paysage influencent le risque d’infestation de l’orignal par la tique à l’automne.
3. Comprendre les facteurs menant à l’augmentation des populations de tiques d’hiver et examiner comment la tique interagit avec d’autres parasites de l’orignal.
4. Prévoir les changements dans les populations de tiques d’hiver et d’orignaux, en fonction des connaissances acquises dans le cadre des trois objectifs précédents et des scénarios de changement climatique.
5. Développer une approche scientifique citoyenne de suivi pour améliorer les connaissances et les capacités d’adaptation au changement climatique.
« Si les tiques sont liées à la mortalité et à la diminution de la population d’orignaux, cela entraîne toutes sortes de répercussions autres », explique Steeve Côté, chercheur principal pour le projet de l’Université Laval. « Ainsi, une partie de cette étude consiste également à comprendre comment gérer le paysage afin de créer des habitats aussi mauvais que possible pour la tique mais aussi bons que possible pour l’orignal. »
« Pour faire une expérience à cette échelle dans deux provinces avec un si gros animal, nous avons besoin de plusieurs partenaires », explique M. Côté. « Le soutien de JDI, de l’UNB et des provinces du Québec et du Nouveau-Brunswick représente la seule façon dont nous disposons pour obtenir le financement nécessaire pour répondre à ces questions. »
Michelle Oakley, Ph. D., travaille avec l’équipe pour veiller aux bons soins des animaux. Elle occupe le poste de vétérinaire du National Geographic pour le Yukon |
La collecte de données par l’équipe de recherche est en cours. Au début de l’hiver, les petits d’orignaux ont été équipés de colliers GPS, alors que les tiques avaient commencé à infester l’animal. Puis ils ont été vérifiés à nouveau en avril, juste avant que les tiques ne tombent, et les colliers ont été enlevés. Les chercheurs ont mesuré le poids et l'épaisseur du gras du jeune orignal et ils ont estimé la population de tiques sur l’orignal en échantillonnant le nombre de tiques sur différentes parties de son corps.
« Nous prenons des mesures répétées afin de pouvoir surveiller la progression de l’orignal depuis le début de ce projet jusqu’à maintenant, puis nous allons effectuer un suivi et nous espérons poursuivre ce projet sur le long terme », affirme Linda Warren qui figure parmi les nombreux étudiants en maîtrise travaillant sur le projet de l’orignal. Elle étudie la gestion de l’environnement à l’UNB.
« Les données provenant des colliers sont transmises par satellite. Ce sont des informations incroyables », déclare-t-elle. « Nous pouvons accéder à distance au matériel afin de déterminer quel habitat l’orignal utilise et où il se rend, et cela nous aidera dans la poursuite de l’étude. »
Linda Warren (à droite) et une autre étudiante affectée au projet, Delphine de Pierre, examinent un collier GPS qui avait été enfilé à l’un des orignaux étudiés. |
Chaque année, JDI investit plus de 1,5 million $ dans la recherche forestière. Cette étude sur l’orignal compte parmi les 68 projets actuellement soutenus par l’entreprise. JDI finance notamment des recherches en partenariat avec des universités du Canada et des États-Unis, le Service canadien des forêts, la CAST (Collaboration for Atlantic Salmon Tomorrow) et le Northeast Deer Research Partnership. Chaque année, plus de 50 scientifiques et étudiants diplômés travaillent sur des terres possédées et gérées par JDI. Ces recherches permettent d’orienter les pratiques de gestion forestière de JDI pour garantir la santé de l’habitat forestier sur les terres de l’entreprise.
« Les orignaux sont importants pour les Néo-Brunswickois et nos forêts », a déclaré Andrew Willett, directeur de la recherche et du développement aux opérations forestières de JDI. « Nous avons hâte de voir quels enseignements nous pourrons tirer afin d’aider l’orignal au Nouveau-Brunswick. »
PERSONNE-RESSOURCE :
Mary Keith
Vice-présidente aux communications
J.D. Irving, Limited
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keith.mary@jdirving.com
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